Association France Palestine Solidarité - Isère / Grenoble

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“Cinq Caméras brisées” contre le mur du silence en Palestine

Le film "Cinq caméras brisées" est à l'affiche du Méliés de Grenoble ,

du 20 au 25 mars 2013,pour 5 séances seulement.

C'est le film en version longue qui est présenté en salle.

 

Emad, paysan, vit à Bil'in en Cisjordanie. Il y a cinq ans au milieu du village, Israël a élevé le "mur de séparation"...
Avec sa caméra, il établit la chronique intime de la vie du village en ébullition, dressant le portrait des siens, famille et amis, tels qu'ils sont affectés par le conflit.

Il utilisera cinq caméras successivement détruites par l'armée d'occupation.

 

 

Certains  ultra-ultra pro-isaréliens n'ont pas tardé à se déchaîner contre ce beau témoignage, ce documentaire diffusé le 5 octore 2012 par France5 .

Mêmes contre-vérité, même pression contre les journalistes comme lors de la diffusion d'une série de reportages, dans l'émission de France 2 ""Un oeil sur la planète - Un Etat palestinien est-il encore possible?" ,  en 2011.

Ainsi le site JSS-News,  qui n'hésite pas à écrire, une fois de plus,  les pires absurdités et mensonges: ".... Comme à l’époque des nazis, quand Goebbels diffusait les reportages tournés par la propagande nazie, France 5 diffuse un reportage financé par la propagande anti-israélienne qui estime que la Palestine appartient en son entier aux palestiniens et que les juifs devraient « retourner en Pologne et en Allemagne. ..."

 

Voir aussi : Vie quotidienne des palestiniens

Ce document fait suite à des séjours en Palestine de membres de l'Association France Palestine Solidarité / Isère

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Revoir le documentaire diffusé par France5

 

Télérama, le 6 octobre 2012

“Cinq Caméras brisées” contre le mur du silence en Palestine

Documentaire | Le paysan palestinien Emad Burnat a filmé cinq ans durant le harcèlement des soldats israéliens sur son village de Cisjordanie. Et la rage grandissante des habitants. Un document multi-primé.

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Cinq Caméras brisées, une histoire palestinienne. © Alégria

 

Si le Palestinien Emad Burnat est aujourd'hui loin de sa terre, c'est pour mieux la protéger. Voilà des mois que le fellah (paysan) de Cisjordanie, coréalisateur avec l'Isra­élien Guy Davidi de Cinq Caméras brisées, une histoire palestinienne, arpente le monde avec son film, raflant succès critiques et prix émérites dans les principaux festivals documentaires. Pas moins de seize récompenses glanées des Etats-Unis à Amsterdam, en passant par Paris, l'Afrique du Sud ou l'Arménie, pour ce documentaire co­financé par France 5 !

La légende colporte que l'histoire du film débute un jour de 2005 quand des géomètres s'invitent dans les oliveraies du petit village de Bil'in. Un bornage du terrain préalable à la construction d'un mur, censé garantir la sécurité de la colonie juive voisine et prévenir l'infiltration de terroristes, amputant les habitants palestiniens de la moitié de leurs terres. Quelque temps plus tard, de gigantesques pelleteuses investissent les collines, déracinant à coups de mâchoires les arbres séculaires. Tandis que les villageois s'interposent, Emad s'empare de sa caméra, offerte par un ami pour la naissance de son quatrième fils, Gibreel. « Dès le début du mouvement, Emad a cherché comment y contribuer, se souvient Guy. Les habitants de Bil'in lui ont demandé de filmer la réalité de leur quotidien, le harcèlement de tous les instants, la violence des soldats contre leur protestation pacifique, la “fabrication” de la rage. Il a compris l'intérêt de tourner ce qui se passait quand les journalistes n'étaient plus là. »

<p>Emad Burnat, coréalisateur de <em>Cinq caméras Brisées, une histoire palestinienne</em>. © Alégria</p>

Emad Burnat, coréalisateur de Cinq caméras Brisées, une histoire palestinienne. © Alégria

 

Car très vite, la résistance est mé­diatisée. La presse afflue. Les images d'Emad, qui vend quelques séquences aux télés, à Reuters, lui permettent à la fois de faire connaître leur combat, et de gagner quelques sous. Depuis 2000, et le durcissement de la politique de bouclage des territoires occupés, Israël a fermé son marché du travail aux Palestiniens. Comme nombre d'entre eux, Emad vit donc de petits boulots et du fruit de ses vergers. Mais au-delà de la mince aubaine financière, Emad filme « pour le futur car, un jour, la lutte pour garder la terre sera achevée et il faut garder une trace des actions menées dans ce but. » Qui plus est, la présence de la caméra le protège, lui et ceux qu'ils filment. « Elle a parfois été une alliée, empêchant les soldats de recourir à la violence. »

Quatre ans de tournage et quatre caméras brisées plus tard (1), en 2009, Emad a accumulé des centaines d'heu­res de rushs. « Je pense qu'il avait envie de construire un film sans trop savoir comment s'y prendre », raconte Guy. Emad se tourne alors vers lui. Membre actif dans la lutte contre le mur, familier du village où il a séjourné pendant trois mois pour un autre film, c'est un vidéaste professionnel capable de l'épauler dans son projet.

<p><em>Cinq Caméras brisées, une histoire palestinienne</em>. © Alégria</p>

Cinq Caméras brisées, une histoire palestinienne. © Alégria

 

« Emad souhaitait le centrer autour d'Abeed et Phil, ses deux meilleurs amis. L'un venait d'être arrêté, l'autre tué. Moi, je ne voulais pas d'un film sur la mort. Je me méfie beaucoup de l'héroïsation des martyrs, courante dans nos sociétés. J'ai pensé à mettre Emad au cœur du film, à dépeindre le lien entre lui et son fils Gibreel, entre lui et son père. De raconter l'histoire du conflit à travers sa voix, d'entremêler le personnel et le social. Mais montrer ses peurs, sa famille... ce n'est pas évident dans la société palestinienne. » Deux années durant, il incite Emad à tourner des images plus intimes, pour lier les deux histoires, parti pris de la narration. Il peaufine le commentaire sobre, lu d'une voix distanciée et monocorde par Emad.

Par sa chronique à la première personne, de New York à Dublin, Emad a protégé sa terre, et ses souffrances, de l'oubli. Après l'Allemagne, il est en Suisse. Pour raconter encore, et encore...



10/10/2012

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