Nouvelle attaque israélienne : "Gaza, terre martyre" . (10/03/12)
Voir aussi, ci-dessous, un message de Ziad Medoukh, adressé depuis Gaza, le 21 février 2012
Communiqué de l'AFPS :
Gaza terre martyre
Depuis hier,( vendredi 9 mars 2012) sans la moindre justification, l’armée israélienne a frappé la bande de Gaza faisant 12 morts et 19 blessés. Un prisonnier libéré au cours de l’échange avec Shalit a été tué. Le représentant des Comité de résistance populaire également. Quatre israéliens ont également été blessés par des tirs en provenance de Gaza suite à cette agression, Nous déplorons cette situation.
La responsabilité principale de toutes ces victimes incombe d’évidence au gouvernement extrémiste israélien.
Si la peine de mort n’existe pas en Israël, mais il la pratique régulièrement losrqu’il s’agit de palestiniens : ils effectuent des exécutions « ciblées » hors tout droit et en toute impunité.
La communauté internationale va, peut-être protester. Ce n’est même pas certain. La France aussi va déplorer. Ce n’est même pas certain. Et que se passera t’il par la suite ? Très probablement rien de plus comme d’habitude.
Les propos du candidat Nicolas Sarkozy selon lequel s’il est élu « on allait voir ce qu’on allait voir » et pour lequel, il se fait fort en moins de 6 mois d’imposer la reprise des discussions, sont totalement inadaptés à la situation.
Gaza est l’objet d’un blocus illégal et terriblement inhumain condamné par la communauté internationale. Et quand un frêle bateau français, « Le Dignité-El Karama », avec 16 passagers à bord essaie de briser symboliquement ce blocus, il est brutalement arraisonné dans les eaux internationales, le bateau est saisi et les militants sont arrêtés, séquestrés et expulsés. Et c’est le silence du côté français. Pas un mot. Pas un geste pour récupérer le bateau. Pas la moindre action sérieuse pour lever ce blocus.
Tout cela n’est pas acceptable. Tout cela n’a que trop duré. Tout cela est très dangereux.
Nous ne cessons de souligner l’échec des initiatives internationales, et nous affirmons par avance l’échec certain des « nouvelles » idées de Nicolas Sarkozy. Ce ne sont plus des mots qu’il faut. Ce sont des actes en faveur du droit qui sont attendues.
Les seuls actes enregistrés sont des actes favorables à Israël avec qui on renforce la coopération dans tous les secteurs, y compris militaire. Et on parle de « négociations » et de « compromis » avec des dirigeants qui récusent formellement le droit international. C’est intenable.
Pour l’heure nous voulons exprimer notre solidarité avec la population de Gaza. Nous voulons lui dire que nous sommes toujours à ses côtés. Nous exigeons avec force la levée du blocus qui inflige à toute une population une punition collective et qui transforme Gaza en un champ de tirs pour une armée immorale mais jamais poursuivie.
Il faut lever le blocus illégal de Gaza ! Il faut donner suite au rapport Goldstone et juger les criminels de guerre israéliens comme on le demande pour d’autres pays. Il faut des actes. Des actes forts et des pressions. C’est le seul langage que les dirigeants israéliens comprennent. Les condamnations verbales ils s’en moquent totalement. Ils recommencent toujours le lendemain ce qui a été condamné la veille.
Gaza on ne t’oublie pas ! Gaza on est avec toi ! Gaza doit vivre libre !
Pour faire avancer la paix et la levée du blocus de Gaza nous demandons des sanctions contre Israël !
APFS, Bureau National.Paris, le 10 Mars 2012
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Ziad Medoukh, Palestinien, est responsable du département de français à l'université Al Aqsa de Gaza et coordinateur du Centre de la Paix de Gaza. Il vient de publier un nouveau recueil de poèmes aux Editions L'Harmattan
Crise humanitaire à Gaza . Ni eau, ni électricité, ni carburant
Ziad Medoukh. Gaza, le 21 février 2012
Depuis plus d’une semaine, la bande de Gaza vit une véritable crise humanitaire La fermeture de l'unique centrale électrique a provoqué de longues coupures de courant, jusqu’à 18 heures par jour, ce qui signifie que la maison ou le quartier ont droit à six heures d’électricité quotidiennes.
Vous imaginez? Plus d’un million sept cent mille habitants privés d’électricité pendant des jours et des jours!
Outre ces coupures, en plein hiver, à Gaza, c'est la pénurie d’eau. Tous les puits municipaux qui approvisionnent les habitants fonctionnent à partir du courant électrique.
Vous imaginez? Des foyers privés d’eau pendant des jours et des jours!
Cette situation est liée au manque de fioul et de carburant qui entraient normalement dans la bande Gaza par Israël et l’Egypte.Cette pénurie a des conséquences dramatiques sur la vie quotidienne des Gazaouis et paralyse les secteurs économiques de cette région sous blocus.
Imaginez-vous une terre sans électricité, sans eau et sans carburant ? Nous sommes au deuxième millénaire quand même !
Israël refuse l’entrée de matériel et de pièces de rechanges pour cette centrale endommagée par les multiples bombardements, notamment lors de sa dernière offensive contre Gaza en 2009.
L’Egypte refuse de continuer à fournir du carburant via les tunnels, à Gaza. Nous avions mis toute notre espérance dans leur révolution , mais un an après la chute de l'ancien régime de ce pays voisin, pour les Gazaouis, rien n'a changé.
A cause du manque de carburant, les moyens de transports ne peuvent pas fonctionner, les étudiants sont contraints d'aller à pied à l'école ou à l'université, la vie est paralysée.
Beaucoup d’usines ont fermé leurs portes, des milliers de travailleurs se retrouvent au chômage, ce que aggrave la situation déjà délicate des habitants de cette prison à ciel ouvert.
Les hôpitaux et les centres médicaux sont les plus touchés, beaucoup d’opérations chirurgicales sont annulées, beaucoup d’appareils médicaux sont en panne, la vie de centaines de patients est menacée.
L’état d’urgence a été décrété dans la bande de Gaza et même les quelques générateurs qui continuent de fonctionner vont être arrêtés, faute de fioul.
Devant cette crise, les Gazaouis s’interrogent :
Où sont les organisations de droits de l’homme ?
Où est le monde dit libre ?
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