Association France Palestine Solidarité - Isère / Grenoble

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Chante notre hirondelle, chante la Palestine... un poème de Ziad Medoukh, Gaza

 Chante notre hirondelle

Chante la Palestine, chante la paix

 

Ziad Medoukh, à Gaza. Novembre 2011

 

Nuit douce à la lumière sonore

Ciel étoilé et lumineux

Ciel de Gaza

Ce jour était un autre jour !

 

Et lors je vois un oiseau rare

Un oiseau insolite

Un oiseau qui défiait le vent

Et les machines volantes de l’occupant :

Une hirondelle…

 

Une hirondelle venue avant son temps

Avant le printemps et la belle saison

Une hirondelle descendue du ciel

A pas de velours

Attirée par notre terre ensanglantée,

Par notre terre encerclée

Afin de partager nos peines

Et notre souffrance.

 

Sous le nuage blanc,

J’ai suivi sa trace

J’ai suivi sa voile

Gonflée d’espoir

Son pied creusait des sillons

Qui s’unissaient à l’horizon,

Oui, j’ai vu cet oiseau aux belles couleurs,

Une hirondelle pacifiste,

L’hirondelle palestinienne.

 

Sur le toit aux couleurs de cuivre

Elle faisait une tache d’or

Elle entra dans le cœur de la fleur

Et regarda danser

Les feuilles de l’érable.

Elle chanta la vie,

Elle chanta la paix.

 

Chante, chante hirondelle,

Chante toujours,

Chante pour notre terre et ses jolies couleurs,

Chante pour les figues

Et pour les feuilles de thym.

Elève une maison au dessus du mur

Rassemble-nous avec l’ambre verte

 

Chante, chante hirondelle,

Chante pour la fleur du citronnier.

Construis une maison avec des brins de paille,

La maison de l’olivier absent.

Chante pour l’avenir

Chante pour nos enfants.

Ne crains ni le froid

Ni les bombes

Entre nos bras, tu connaîtras la tendresse

La chaleur et la paix.

 

Chante la Palestine, chante l’espoir

Va dire à la vague, à la roche de mer

La grandeur de nos sacrifices.

Dis-leur et redis-leur

Et nos chants douloureux

Et nos mélodies les plus subtiles.

Hirondelle de Palestine,

Nous n’oublierons jamais ton nid

Bâti sur les toits de nos prénoms.

 

Septembre 2011 . Sur un mur de Gaza, isolée et sous blocus, on rêve à l'unité palestinienne.

 

Ziad Medoukh dirige le département de français à l'université Al-Aqsa à Gaza. Il anime aussi le Centre de la Paix de l'Université de Gaza qui a pour vocation de soutenir la résistance par la  non-violence.

Ziad Medoukh a publié 2 recueils de poèmes, en français

J'enseigne la paix à Gaza, poèmes de la paix palestiniennes   (épuisé)

-   Gaza, une paix attendue (Editions du Terroir, octobre 2011. Montréal, Canada)

 

Les Éditions du Terroir viennent de marquer un point dans les grandes interrogations qui agitent le monde arabe. La maison d’édition que dirige Aziz Farès vient en effet de nous rappeler un drame qui dure depuis des années et qui nous interpelle aujourd’hui dans le sillage des revendications démocratiques des peuples arabes.
Ce n’est pas un essai. Ce n’est pas un roman. C’est un cri! Qui peut mieux que le poème nous dire ce qu’est un drame? Il s’agit du drame du peuple palestinien. Et ce second livre de la jeune maison d’édition est un recueil de poèmes de Ziad Medoukh : Gaza, une paix attendue.

 

La quatrième de couverte nous apprend qu’il s’agit là, de « poèmes écrits dans des conditions difficiles ». Ce sont des poèmes qui témoignent de l’amour de l’auteur pour sa patrie, la Palestine, et pour Gaza, sa ville natale. Des poèmes qui disent la passion de l’auteur pour la terre à travers la fidélité aux principes de justice, de non-violence et de paix. Ils sont promis aux jeunes et aux enfants palestiniens et, surtout aux femmes palestiniennes qui demeurent les gardiennes de la culture et de ses valeurs.

 

Pour Ziad Medoukh , « la paix est avant tout un choix populaire. Il faut impliquer les deux populations dans ce processus de paix, et non les impliquer dans une logique de guerre et de violence. Plutôt que de diffuser dans les médias palestiniens et israéliens les images des morts, des blessés, de la violence, il faut parler de l'avenir, de l'espoir et de la paix. »

 

Au-delà des blocages politiques d’aujourd’hui, qui sait ce que sera demain ?

 

Ziad Medoukh nous recommande de voir au-delà de nos peurs présentes.

 

Et qu’y a-t-il au-delà, sinon l’amour?

 



01/12/2011

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