Association France Palestine Solidarité - Isère / Grenoble

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"Abandon de Gaza : aucune reconstruction, aucune réparation, plus d’excuses" , un rapport publié par 16 ONG

>> sur le site d'Oxfam-France <<

Les civils de Gaza dans l'incapacité  de reconstruire un an après "Plomb durci" et "trahis" par la communauté internationale

  • Seulement 41 camions de matériaux de construction ont été autorisés à entrer depuis janvier 2009
  • Les maisons, écoles, hôpitaux et réseaux d'assainissement ne peuvent être reconstruits

La communauté internationale a trahi la population de Gaza en ne parvenant pas à traduire ses paroles en actes pour mettre un terme au blocus de Gaza qui empêche la reconstruction, déclare un groupe de 16 ONG humanitaires, de développement et de défense des droits dans un nouveau rapport [1] publié aujourd'hui (22 décembre) à la veille de l'anniversaire du début de l'opération militaire israélienne "Plomb durci".[2]

Les autorités israéliennes n'ont autorisé que l'entrée de 41 camions de matériaux de construction dans Gaza depuis la fin de l'offensive à la mi-janvier [3], relèvent les ONG, dont Amnesty International France, le CCFD – Terre Solidaire et Oxfam France – Agir ici, alors qu'il en faudrait des milliers pour réparer les dommages causés aux maisons, aux infrastructures civiles, aux services publics, aux fermes et aux entreprises. Le rapport souligne qu'il est interdit à la population civile, ainsi qu'aux Nations Unies et aux ONG, d'importer des matériaux comme le ciment ou le verre, mis à part dans un très petit nombre de cas.


"Abandon de Gaza : aucune reconstruction, aucune réparation, plus d'excuses"
>>  télécharger le rapport complet  <<

Ce rapport est publié par:
Amnesty International France, Broederlijk Delen (Belgique), CAFOD (Royaume-Uni), CCFD Terre Solidaire (France)
Christian Aid (Royaume Uni et Irlande), Church of Sweden (Suède) , Diakonia (Suède)
Finn Church Aid (Finlande), Medical Aid for Palestinians, Medico International (Allemagne), Medico international schweiz (Suisse)
Mercy Corps , MS ActionAid Danemark, Oxfam International
Trocaire (Irlande), United Civilians for Peace (une coalition d'organisations néerlandaises - Oxfam Novib, Cordaid, ICCO, et IKV Pax Christi)

Publié Décembre 2009


1)  Plus d'excuses  

Un an après le lancement de l'offensive militaire d'Israël sur Gaza le 27 décembre 2009, bien peu des importants dégâts causés par l'opération Plomb durci sur les logements, les infrastructures civiles, les services publics, les fermes et les entreprises ont été réparés. Alors que des milliers de familles essaient encore de vivre avec la perte ou le handicap d'êtres chers, on les empêche de reconstruire leur société dévastée par la guerre.
Ceci n'est pas lié au manque de détermination des habitants de Gaza ou à une pénurie de ressources. En mars 2009, la communauté internationale s'esten effet engagée à verser plus de quatre milliards de dollars pour permettre la reconstruction de Gaza et soutenir l'économie palestinienne.1 Les sans-emploisde la région sont tout à fait prêts à mettre leurs compétences et leur travail au service de la reconstruction des logements en ruines, du réseau d'alimentation en eau, du réseau d'évacuation des eaux usées et du système électrique ravagés.
Des points de passage ont été créés et testés entre Israël et Gaza. Des procédures de sécurité ont également été mises au point, afin de faciliter l'entrée des nombreux matériaux nécessaires à la reconstruction. Pourtant, seule une faible partie des sommes engagées ont été dépensées. Les biens et équipements destinés à la reconstruction croupissent dans des entrepôts en dehors de Gaza et la région est toujours en ruines.

Il ne s'agit pas d'un accident, mais d'une véritable politique. Longtemps précédé par des fermetures et restrictions régulières, le blocus mis en place en 2007 par le gouvernement israélien suite à la prise de pouvoir du Hamas à Gaza n'empêche pas seulement la circulation des biens et des personnes vers le monde extérieur. Il limite également les importations à un nombre extrêmement réduit d'articles humanitaires de base. Les matériaux de reconstruction indispensables n'en font pas partie.
À quelques exceptions près, la population civile, les Nations Unies et les organisations humanitaires qui souhaitent lui venir en aide ne peuvent donc pas importer de matériaux de reconstruction tels que le ciment ou le verre.
Au total, depuis l'opération Plomb durci, seuls 41 chargements de matériaux de construction ont en effet été autorisés à entrer dans Gaza, alors qu'il en faudrait des milliers pour reconstruire toutes les maisons détruites. Sans compter tous les travaux nécessaires pour réparer les dommages causés aux écoles, aux hôpitaux ainsi qu'à d'autres logements et au réseau des eaux lors de précédentes opérations militaires ou le terrible délabrement lié au manque de matériaux de réparation du fait du blocus.
Le présent document donne d'autres preuves de l'impact constant et dévastateur du blocus, d'après l'expérience des organisations responsables et les données de l'ONU.


14/01/2010

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